Gazette de l’année 2023-2024

Lundi 3 juin. Le « bestiaire du Trocadéro » est un parcours urbain à la découverte de représentations animalières, parcours concentré dans le cœur de Paris, dans un quartier riche en musées. Dans le jardin des Tuileries, celles-ci sont particulièrement nombreuses et donnent une vision du monde animal particulière.

Mardi 4 juin. Partant à quatre pieds de Maisons-Laffitte, nous rejoignons deux pieds sartrouvillois et deux pieds ovillois de l’autre côté de la Seine, direction la marina de Cormeilles-en-Parisis en cours de construction. Les façades de ce nouveau quartier de Cormeilles-en-Parisis se parent de couleurs, les toits sont hors d’eau, le fleuve affleure la digue. Empruntant le chemin de la Mardelle, nous arrivons sur le premier plateau où se situe les champs puis la ville. Faux plat montant, nous longeons la rue principale de l’ancien village bordée de maisons de ville à hauts porches. Quelques gouttes nous bénissent avant d’entrer dans l’église. Grimpant vaillamment les marches du nouveau parc Chabrand-Thibault, nous débarquons sur la route Stratégique, point culminant à 170 mètres, second plateau. Nous partons à la recherche des cascades, seules rescapées de l’ancienne propriété des frères Pereire. Traverser, rentrer dans le bois, tourner à gauche, prendre un chemin sinueux, trouver la direction sous un amas de verdure, tourner à droite puis à gauche … Trouvés : la retenue d’eau, les rochers, les vasques successives, les canaux les reliant couverts de lentilles d’eau … et les canards ! Demi-tour, traversée dangereuse vers le Fort de Cormeilles. Après trois heures de grimpette, descente en bus. Prévoir le chemin inverse pour le jeudi !

Jeudi 6 juin. L’île de Migneaux est une île de la Seine, longue de 2,5 kilomètres environ mais large de moins de 100 mètres, située dans les Yvelines entre Poissy et Carrières-sous-Poissy. Cette île est reliée à la rive gauche par un pont routier datant de 1933 provenant d’un ancien chantier naval. L’île est bordée côté grand bras d’un large parc naturel protégé de plus d’une centaine d’hectares, le Parc du Peuple de l’herbe. Des maisons bourgeoises en meulières ont remplacé les terres agricoles d’autrefois. Lorsqu’on s’enfonce à l’intérieur de l’île, on découvre une imposante bâtisse. Construite en 1908 et agrémentée d’un vaste parc, c’est l’ancienne auberge de jeunesse. Le risque d’inondation est le principal inconvénient de cette île, la dernière remonte à 2001, mais, à présent, les constructeurs ont tenu compte d’une éventuelle montée des eaux : toutes les propriétés sont surélevées, les occupants n’ont pas les pieds dans l’eau. Toutefois, il faut une barque pour rejoindre la route.

Lundi 10 juin. Un peu de pluie au départ et soleil à l’arrivée pour cette randonnée en forêt de Marly-le-Roi. Nous parvenons à entrer dans le désert de Retz, un jardin anglo-chinois créé à la fin du XVIIIème siècle par un aristocrate, François-Nicolas-Henri Racine de Monville. Rien à voir avec les vastes zones arides que peut évoquer le mot “désert”: un désert était aussi à cette époque un lieu isolé, propice à cultiver le rêve et la nostalgie. Nous terminons notre périple en contournant le golf de Joyenval.

Mardi 11 juin. Le plateau des Bergères. Parcours en partie identique à celui du jeudi 23 mai, avec toutefois de nouvelles gambettes. A Nanterre-Préfecture nous traversons un marché grouillant et coloré pour rejoindre le parc départemental André Malraux. Après une visite au jardin des collections, nous levons la tête au pied des tours Aillaud. L’une d’elles est en cours d’isolation. Une armure d’acier va recouvrir les milliers de tessons de mosaïque qui s’effritent au fil du temps. Passant de Nanterre à Puteaux sur le plateau des Bergères, dominant une double vallée de la Seine sans la voir, nous imaginons de verts pâturages où paissaient des moutons. Les constructions en brique qui les ont remplacés disparaissent à leur tour pour faire place à des programmes immobiliers esthétiques parcourus de parcs publics. Après les hauteurs de Puteaux nous retournons dans le parc André Malraux : tour de l’étang, visite de l’église cachée dans un écrin de verdure, inspection de la sculpture monumentale intitulée « la Verticale » de Jacques Zwobada installée en décembre 2023. A proximité, les archives départementales organisent une exposition « au stade » en raison des jeux olympiques à Paris. Bien que la pluie annoncée ne se manifeste pas, nous nous y rendons pour découvrir des affiches, des maillots, des sports disparus. Retour sous le soleil en longeant l’étang bordé de rosiers fleuris. 

Jeudi 13 juin. Après des péripéties quant au choix du stationnement (lieu initialement suggéré par un connaisseur !), suivi d’une visite du parking de Parly 2, nous garons les voitures dans le centre équestre du Chesnay. Nous entrons dans le parc du château, puis longeons l’arborétum avec ses arbres splendides, centenaires pour la plupart. Après des détours, dus aux zones interdites réservées pour la préparation de la zone équestre des Jeux Olympiques, nous arrivons à l’Etoile Royale où les différentes installations sont en fin de montage : gradins, zone destinée aux journalistes et photographes, préparation des écrans géants, …, tout cela avec les explications du service de gardiennage. La poursuite de la balade se fait en longeant une partie du grand canal, avec un retour par le Grand et le Petit Trianon. « Une randonnée ROYALE » en disent les participants.

Lundi 17 juin. Randonnée de Montreuil aux Lilas par les ruelles et le parc

Jeudi 20 juin, Cormeilles en Parisis de haut en bas. Tels les sept nains, nous pénétrons dans le bois de Cormeilles en bordure de la Route Stratégique. Randonnée de haut en bas : nous commençons par longer les sept cascades de l’ancienne propriété des frères Péreire, ouvrage qui épouse parfaitement la pente du terrain. Donc nous descendons. Après nous être ébahis devant un tel ouvrage … demi-tour. Aïe, ça pique la montée. Nous contournons le fort de Cormeilles, enterré semble-t-il. Arrivés devant la lourde porte qui le protège, notre œil se régale lorsqu’elle s’ouvre sur une succession de bâtiments. Une voiture sort, le fort est en travaux. Il faudra revenir aux journées du patrimoine, une affiche nous en avisant. Nous poursuivons à plat sur la Route Stratégique jusqu’à l’ESAT La Montagne, cadre de travail adapté aux capacités et aspirations des adultes en situation de handicap. Nous admirons les plants de fleurs à vendre et l’ensemble du site : jardinerie, restaurant ouvert au public, manège de chevaux, parc…Après cette visite sociale, nous traversons le nouveau parc Chabrand-Thibault, descendant un escalier de pierre sans fin, nous asseyant pour évaluer un paysage verdoyant dominant la vallée de la Seine. Au sortir de ce parc, nous foulons les pavés des ruelles, longeons les maisons de ville aux portiques agricoles, visitons l’église aux bancs clos. Dépaysement garanti à quinze minutes de bus de chez nous dans ce centre de village ancien rappelant son passé maraicher, cité rurale et industrielle devenu urbaine.

Lundi 24 juin. Le 7ème arrondissement de Paris abrite de nombreux hôtels particuliers occupés par des ministères de l’état français. Ils ont presque tous conservés leurs jardins agrémentés pour certains de bassins et de statues. L’hôtel de Brienne accueille le ministère de la défense, l’hôtel Matignon le premier ministre, l’hôtel du Chatelet le ministère des relations avec le parlement, l’hôtel de Clermont le ministère du travail, l’hôtel de Villeroy le ministère de l’agriculture, l’hôtel de Rochechouart le ministère de l’éducation nationale, l’hôtel de Castries le ministère du logement, l’hôtel de Roquelaure le ministère de l’écologie, l’hôtel de Montmorin le ministère des outre-mer… Une randonnée vers les hauts lieux du pouvoir.

Mardi 25 juin. Le 10ème arrondissement de Paris est surprenant à bien des égards. Animé et cosmopolite, il vit et attire avec ses restaurants, ses théâtres, ses commerces, … Insolite, on y découvre aux détours des rues de nombres curiosités architecturales. C’est un arrondissement qui a su revisiter son patrimoine pour l’adapter à la vie moderne. Le nom de « Saint-Lazare » est bien connu des Parisiens pour la gare éponyme. Mais à l’origine, ce saint patron des lépreux avait donné son nom à une léproserie, transformée en maison de correction à partir du XVIIème siècle. Devenue prison sous la Terreur, celle-ci est surtout connue pour avoir enfermé un grand nombre de femmes en raison de leur insurrection ou de leurs mœurs, dont la communarde Louise Michel. C’est aujourd’hui une médiathèque. La rue de Paradis que nous arpentons ensuite était le haut lieu à Paris du cristal, de la porcelaine et de la faïence : on y trouvait, jusqu’en 2003, les bâtiments parisiens de Baccarat, une cristallerie lorraine distinguée en 1828 par le roi Charles X, mais aussi la Cité des Arts de la table. Cette présence est due à la proximité de la gare de l’Est, où parvenaient (et parviennent encore) les productions des manufactures de Lorraine. Passage Brady, le tourbillon des parfums et des épices qui se dégagent des restaurants titillent nos sens et nos papilles tandis que les vitrines des boutiques s’illuminent des couleurs chatoyantes des saris. Construit en 1828, ce passage couvert était d’abord spécialisé dans le textile. Une randonnée qui, comme la précédente, se termine avec le verre de l’amitié pour fêter les vacances toutes proches.

Jeudi 27 juin. La coulée verte de Sartrouville est l’ultime randonnée de l’année 2023-2024 dirigée par un « régional de l’étape » et donc très agréable.

Bonnes vacances estivales à tous les randonneurs de Marches-et-Découvertes !

Rendez-vous à la rentrée !