Gazette de l’année 2024-2025

Cette page est la vôtre pour partager les bons moments de vos randonnées, se souvenir.

Si vous le souhaitez, Evelyne vous remercie de lui faire parvenir vos écrits surtout lorsqu’elle ne participe pas aux randonnées.

Lundi 3 mars. Nous voici à Rueil Malmaison, ville impériale (une vraie !) et nous suivons les abeilles matérialisées au sol par des clous décorés de l’abeille impériale : une randonnée en ligne à partir de la place du Général Leclerc. Nous passons devant la caserne des Gardes Suisses. En 1756, Louis XV ordonna la construction de trois casernes, à Rueil, Courbevoie et Saint-Denis, pour loger ses gardes suisses qui habitaient jusqu’alors chez l’habitant. La caserne de Rueil fut alors construite par l’architecte Charles Axel Guillaumot. Agrandie au XIXème siècle, elle est la seule des trois casernes à exister encore. Elle a été partiellement classée monument historique en 1974. Nous empruntons ensuite les ruelles pavées qui serpentent dans le vieux village. Nous nous arrêtons et visitons l’ancienne mairie transformée en musée d‘histoire locale : passé de blanchisserie, soldats de plomb de l’époque Napoléon 1er, sarcophage et momie (d’un enfant) trouvés aux encombrants. L’église Saint Pierre Saint Paul accueille le tombeau de l’impératrice Joséphine et celui de sa fille la reine Hortense ainsi qu’un très beau buffet d’orgues en bois sculpté et doré. Nous étudions l’architecture de la maison du garde suisse, Samuel Baillod, caporal des Cent Suisses vers 1750. Nous entrons dans le parc de Bois Préau : château rénové transformé en lieu d’expositions temporaires, parc à l’anglaise, étangs, canal où s’est noyée la propriétaire avant l’acquisition du domaine par le 1er Consul et Madame Bonaparte. Arrivées devant le château de Malmaison, nous le contournons pour pénétrer dans le domaine privé situé en périphérie du parc et marquons un arrêt devant le mausolée du Prince impérial Louis-Napoléon accompagné de son chien Néro. Nous découvrons les villas monumentales jusqu’au château de la Petite Malmaison, l’eau courant d’étang en étang dans chaque propriété. Nous prenons le chemin du retour via l’atelier Grognard où une pause s’impose, pause écourtée par le service d’ordre local. Une belle balade, tête au sol ou tête en l’air à travers l’histoire impériale.

Mardi 4 mars. De la place des Fêtes à la Nation

Jeudi 6 mars. Nous cheminons tranquillement, au soleil, dans ce beau parc de Maisons-Laffitte avec quelques arrêts devant des demeures d’hommes célèbres des XIXème et XXème siècle ayant séjourné à Maisons-Laffitte.

Lundi 10 mars. Notre randonnée du jour va vous faire découvrir Saint-Ouen, cet ancien faubourg industriel de Paris, en apprécier le charme et en comprendre l’évolution. Nous contournons l’église de Saint-Ouen-le-Vieux dont le chœur date du XIIème siècle. En entrant dans le square Anatole France, nous avons une belle vue sur la Seine et la Défense, en face sur l’île-Saint-Denis et en contrebas sur les vignes orientées à l’ouest. Nous traversons le Grand Parc récemment aménagé dont une partie borde le château, un des rares témoins français de l’architecture de la Restauration. Nous sommes à proximité du nouveau quartier des Docks, métamorphosé avec ses bureaux, activités et habitations. Nous longeons un chantier qui se situe à l’emplacement de l’usine Citroën et va devenir le centre hospitalo-universitaire de Saint-Ouen. Nos pas vous emmènent progressivement vers le Marché aux Puces et d’antiquités avec ses 7 hectares, 14 marchés et 1700 marchands. Nous profitons du charme des rues « pucières » et de l’atmosphère unique de chacun des marchés. Les puces sont nées en 1885 à la suite de l’arrêté du préfet Eugène Poubelle interdisant le dépôt d’ordures aux portes des immeubles de Paris. C’était au croisement de la révolution industrielle, des grands travaux haussmanniens et des expositions universelles. À l’origine, les chiffonniers, nommés à l’époque des biffins, faisaient vivre les puces. Les objets collectés la nuit à Paris étaient apportés aux maîtres chiffonniers à Saint-Ouen. Les Puces sont devenues depuis le cinquième site touristique de France. La visite du marché Vernaison, le premier marché sédentaire en 1920, s’impose à nous car c’est clairement le plus authentique. Construit en 1920, ce marché ressemble à un labyrinthe avec ses petites ruelles et ses culs de sac. Nous y trouvons beaucoup de petits objets de toutes sortes et il devient difficile de reformer notre groupe dans cette ambiance village hors du temps. Heureusement nous retrouvons la sortie et pouvons terminer notre randonnée très bavarde au pied de l’Hôtel de Ville après avoir découvert autant de facettes différentes de cette ville en pleine expansion.

Mardi 11 mars. Le Parc Naturel Urbain des Gallicourts à Rueil-Malmaison nous invite à monter aux tables d’orientation qui dominent la vallée de la Seine. Après une grimpette à travers bois et vergers, nous atteignons le belvédère … mais un écran blanc de brouillard nous bouche l’horizon. En poursuivant le GRP 11, nous empruntons la coulée verte qui relie la Seine à la forêt de Saint-Cucufa. Longeant un ru à l’eau cristalline, nous arrivons à l’étang du même nom. Après un tour d’honneur, nous explorons le quartier résidentiel des Gallicourts. Nous poursuivons notre descente avec une incursion dans la propriété privée du parc du château (voir la sortie du lundi 3 mars) puis en passant devant le château fermé ce mardi. Une balade aérée en lisière de ville.

Jeudi 13 mars. Marcher dans les allées et sous-bois du parc de Maisons-Laffitte où se mêlent les murmures de l’histoire et de la nature nous procure un bien-être à chaque fois renouvelé. L’atmosphère sereine du lieu, l’architecture élégante de ses demeures, ses arbres imposants, ses sentiers sinueux offrent une évasion délicieuse à l’agitation de la ville et c’est avec grand plaisir que nous découvrons la présence de fleurs printanières annonciatrices d’une saison où la nature va éclore, découvrant le vert si particulier des premières feuilles et laissant sa place aux chants des oiseaux. Nous ne pourrons que revenir.

Lundi 17 mars. Ce lundi, nous avons le plaisir de découvrir les quartiers insolites de Saint-Germain-en-Laye, une ville bénéficiant d’un site exceptionnel, dominant la Seine et en bordure de forêt. Cette commune figure parmi les villes historiques les plus intéressantes des environs de Paris. Elle a été la résidence favorite de nombreux rois de France depuis Philippe-Auguste. Nos pas nous conduisent sur la terrasse du château pour admirer les vignes en contrebas, la Seine au second plan et, au loin, la Tour Eiffel, le quartier de la Défense. Le promontoire sur lequel nous nous trouvons nous laisse imaginer le défi technique que fut l’arrivée du chemin de fer au XIXème siècle, facilitant l’accès à cette ville patrimoniale et accroissant sa renommée. Nous traversons le jardin anglais et nus dirigeons vers les rues d’Alsace, de Lorraine, des Bûcherons où les nombreux hôtels particuliers des 17ème et 18ème siècles ajoutent au charme de cette ville riche en histoire. Notre circuit nous invite à découvrir non seulement son passé glorieux, mais aussi les défis de la modernité auxquels elle est soumise. Un quartier en reconstruction, non loin du centre, à l’emplacement de l’hôpital, bouleverse le plan de la ville. Cette étape, montrant comment les châteaux d’eau de la ville bientôt reconvertis en restaurant panoramique, témoigne de la capacité de réinvention de cette ville, dans un contexte patrimonial contraignant. En arpentant le centre ancien, nous admirons son tissu urbain hérité du Moyen Âge, avec ses rues courbes et ses impasses remontant à des époques bien antérieures au XVIIème siècle. Les façades que nous découvrons résument dans leur variété les époques différentes de notre passé et se lisent comme une belle page du grand livre d’histoire de Saint-Germain-en-Laye. En particulier, la rue du Vieux-Marché, où François Ier institua les foires et marchés par lettres patentes du 13 avril 1528, continue d’être un lieu vibrant d’échanges. On déballe, on marchande et on fait affaire ici depuis 1526. Ces marchés ont traversé les soubresauts de l’histoire pour demeurer un moment d’animation prisé par les Saint-Germanois. Nous retrouvons également l’histoire cinématographique de la ville, avec deux cinémas emblématiques. Le Majestic, situé rue du Vieux-Marché, devenu C2L dans la même rue en 1968, et Le Royal, implanté rue Danès-de-Montardat, transformé en une salle de spectacle municipale en 1978, la salle Jacques Tati en hommage à un de ses célèbres résidents. En continuant notre randonnée, nous écoutons l’histoire de la Halle aux blés et farines, construite en 1770 et remplacée par la Poste en 1911. Le « Marché Neuf », qui s’est installé à cet endroit dès 1776, témoigne de la continuité de la vie commerciale de la ville. Nous empruntons la rue au Pain, où naquit Claude Debussy en 1862, et admirons les nombreuses boutiques colorées qui bordent la chaussée. Cette immersion dans le passé tout en nous offrant un aperçu des défis contemporains auxquels la ville fait face, a attiré un grand nombre de randonneurs ou est-ce le soleil de cet après—midi ?

Mardi 18 mars. Notre balade aujourd’hui est liée aux fontaines parisiennes d’hier et d’aujourd’hui. Les premières fontaines publiques connues à Paris datent du XIIIème siècle. Situées sur la rive droite de la Seine, elles étaient alimentées par les eaux provenant des collines de Belleville et du Pré-Saint-Gervais. Collectées à l’origine pour les besoins de communautés religieuses, ces eaux alimentèrent ensuite les premières fontaines publiques. La plus ancienne aurait été installée dans le quartier des Halles. Durant plusieurs siècles, ces fontaines distribuèrent aux Parisiens une très faible quantité d’eau et de manière irrégulière. Dès son installation à Paris, Henri IV (1553-1610) se préoccupa du manque d’eau potable dont souffrait la population parisienne. Il ordonna la construction d’une pompe élévatrice des eaux de la Seine, nommée la Samaritaine, pour alimenter de nouvelles fontaines. Mais c’est le XIXème siècle qui dota Paris d’une multitude de points d’eau. On en compte aujourd’hui 1200. Les porteurs d’eau ont longtemps fait partie du quotidien des Parisiens en s’approvisionnant dans la Seine ou aux fontaines publiques et en vendant leur butin dans les rues en criant : « A l’eau, à l’eau ! » Ils disparurent en 1880 avec l’arrivée de l’eau courante dans les immeubles. Paris peut remercier Sir Richard Wallace qui, ému par les souffrances endurées par les Parisiennes et les Parisiens, durant le siège de 1870-1871 qui les avait privés d’eau courante, fit don à la ville de cinquante fontaines à boire. La première fut inaugurée en 1872 boulevard de la Villette. Aujourd’hui, on en dénombre plus d’une centaine et elles fonctionnent toujours. Dans le quartier du Marais, nous rencontrons la fontaine de Joyeuse qui résiste à des siècles d’existence à deux pas de la place des Vosges. La fontaine de l’hôtel de Villacerf est notre deuxième découverte. La fontaine de la Poissonnerie ou fontaine de Jarente se cache au fond d’une impasse. La fontaine du crédit municipal nous donne rendez-vous au cœur du Crédit Municipal de Paris, construit sur un ancien couvent dont il reste des traces. La fontaine dite des Guillemites est adossée à un mur de l’église Notre-Dame des Blancs-Manteaux. La fontaine des Haudriettes nous surprend par sa monumentalité et la simplicité de ses formes compactes d’inspiration gréco-romaine. Notre dernière halte est la fontaine Stravinski. Au début des années 1980, Paris accéléra sa politique en faveur de la création artistique contemporaine monumentale. Dans le cadre de cette initiative, la Ville commanda la fontaine Stravinsky ou fontaine des Automates aux artistes Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely. Ils voulurent apporter de la couleur, de la joie et du féminin dans l’espace urbain. La fontaine accueille seize sculptures en son sein. Pour les réaliser, Saint Phalle et Tinguely se sont inspirés du « Sacre du Printemps », d’Igor Stravinsky, chacune des sculptures portant un nom qui rappelle de près ou de loin une œuvre d’Igor Stravinsky. Toutes sont mécanisées et animées par des jets d’eau, qui font référence aux ballets et à la musique en général. Les sculptures sont soit très colorées pour celles de Niki de Saint Phalle, soit toutes noires pour celles de Jean Tinguely, en perpétuel mouvement et animées par des jets d’eau fonctionnant en circuit fermé. Inaugurée en 1983, son indispensable rénovation vient de s’achever. Controversée à l’époque, elle est aujourd’hui emblématique du quartier de Beaubourg et continue de nous fasciner.
 

Jeudi 20 mars. Repas de notre association au restaurant Ibis à Maisons-Laffitte. Un moment bien convivial!

Lundi 24 mars. Tantôt urbanisée, tantôt bucolique, la Coulée Verte, un espace de nature au cœur de la banlieue, s’ouvre devant nous. Nous marchons droit vers le sud.  Douze kilomètres de balade au grand air, neuf communes traversées (Malakoff, Châtillon, Bagneux, Fontenay-aux-Roses, Sceaux, Châtenay-Malabry, Antony, Verrières-le-Buisson, Massy) et deux départements (les Hauts-de-Seine et l’Essonne) !. A l’origine, ce fut le tracé de la ligne de chemin de fer Paris-Chartres mais elle fut rapidement abandonnée. Dans les années 1950, l’autoroute du sud-ouest devait passer par ici. La mobilisation des riverains dans les années 1960 finit par l’emporter et le projet fut définitivement abandonné en 1977. Cette trouée inexploitée pendant des décennies a permis à la végétation de se développer, formant une coulée verte naturelle sur cette bande appartenant toujours à la SNCF. Dans les années 1980, la ligne du TGV Atlantique fut fort heureusement enterrée sous cette bande de verdure. Et voici donc comment depuis son inauguration en 1996, on peut sillonner les 48 hectares de ce poumon vert francilien.  Au fur et à mesure que nous nous éloignons de la capitale, la verdure prend le dessus et l’ambiance devient de plus en plus champêtre. La Coulée Verte traverse des squares avec des balançoires, des jardins, des parcs, des prairies fleuries et longe des lieux prestigieux comme le parc de Sceaux où une superbe perspective du château s’offre à nous au niveau de Chatenay Malabry. Nous nous arrêtons pour pique-niquer. Une de nos randonneuses devient conteuse et nous nous laissons emporter par son aventure. A Antony, un obélisque nous annonce que nous sommes arrivés place de Lexington, au croisement de la coulée verte et de l’avenue du Bois de Verrières. Lexington est une ville américaine de la banlieue de Boston, jumelée à Antony depuis une trentaine d’années. C’est aux alentours de cette ville américaine qu’a débuté la guerre d’indépendance. Le 17 avril 1775 eut lieu la bataille de Lexington qui opposa des soldats anglais et des colons américains. Nous grimpons jusqu’à la station de RER Massy-Verrières, ultime arrêt de notre randonnée

Mardi 25 mars. De Saint-Placide à la Porte Dorée.

Jeudi 27mars. Nous nous rendons à l’étang de Saint-Cucufa. L’accès au parking de ce lieu discret nous permet de découvrir les résidences du haut des Gallicourts. Arrivés à destination, l’animateur président n’étant pas en état de se déplacer à pied se choisit un banc et confie la randonnée à une adepte de la grimpette. Qu’à cela ne tienne, le soleil sera notre boussole! L’étang de deux hectares, enchâssé dans un écrin de verdure, se situe dans la forêt domaniale de la Malmaison. En 860, la forêt fut la propriété des moines bénédictins de l’abbaye de Saint Denis. La géologie du lieu fait penser à la forêt de Marly : terrain accidenté et boueux, eau suintant de partout. Nous grimpons vers le soleil et arrivons en bordure de Vaucresson. Dos au soleil, nous empruntons un chemin plat dominant les vallons. A un carrefour, nous descendons tranquillement vers l’étang par une large route forestière et croisons le président. Une heure de marche, nous poursuivons un chemin jaune à nouveau en hauteur. Première tentative pour descendre, risquée. Un peu plus tard, un chemin plus accueillant descend dans l’axe qui nous intéresse : c’est gagné, nous arrivons à l’entrée basse du site. Nous remontons en suivant le ru à l’eau claire qui s’échappe de l’étang et y retrouvons le président. Bravo aux participantes qui pour un jeudi ont bravé les côtes.

Lundi 31 mars. Nous longeons la Seine d’une cathédrale à l’autre.